Un grand nombre de personnes était présent dans la nuit du 30 aout 2012 (quatrième soiree) au théâtre de plein air de Kélibia lors de cette 27 éme édition du FIFAK 2012 ( Festival International du Film Amateur de Kélibia) et le cinquantenaire de l’FTCA (Federation Tunisienne des Cineastes Amateurs). Comme tous les ans, les spectateurs ont eu droit à une grande variété de courts métrages, de documentaires et de films d’animation. La soirée fut divisée en trois parties :
Compétitions d’école et compétitions nationale :
Le documentaire de Ahmed Ezzedine « Check point Mallasin » a rappelé au public les moments inoubliables de l’histoire de la Tunisie à savoir l’ambiance lors de la Révolution et les comités de surveillance dans les quartiers populaires de Tunis. Certes, de nombreux cinéastes se sont intéressés à ces événements mais ce documentaire réussi, malgré des faiblesses techniques (cadrage, qualité d’image…) a su rendre le côté jovial des tunisiens malgré les circonstances critiques que traversait le pays. D’ailleurs l’humour authentique et vulgaire a suscité le rire du public à maintes reprises tout comme le film d animation « mur de Banlieue » de Fares Ben Khalifa provocateur et satirique. De la même manière, le documentaire du jeune Bouhlel Yahyaoui intitulé « Daouamis » diffusé en début de soirée a provoqué la compassion du public quant à la situation déplorable des Gafsiens dans les mines de phosphate.
Compétition internationale :
A l’échelle internationale, le FIFAK 2012 a sélectionné des films provenant d’Algérie, de Jordanie, d’Iran, d’Espagne, deux films Turcs ainsi qu’un film tunisien. « Sans couleur » film syrien de Banna Mkhlouf et de Al Hassan Youssef a été diffusé en séance de rattrapage. Le film de l’Algérienne Drifa merzenner » J’ai habité l’absence deux fois » ainsi que le film turc intitulé « L’attente » de Kutay Denizler et Burak çevik ont partagé avec l’audience l’amertume de l’absence d’un proche.
Le film d’animation tunisien « Kech mametech » de Nadhir Bousslema et Malek Ferjeni est une critique sociale tout comme « NO » de l’espagnol Guillermo P Bosch et « Woujouh » du Jordanien Said Najmi. Le public a également visionné un film iranien de Fereydon Najafi racontant l’histoire d’un enfant iranien prêt à faire face à une société conservatrice rien que pour voir un match de football : seul et unique refuge d’une société iranienne perpétuellement sous pression.
Par ailleurs, la présence des cinq jeunes réalisateurs Danois fut « le spécial » de la soirée. Ils ont réalisé leurs films dans le cadre du projet » comment perçoivent-ils le monde arabe ? « soutenu par IMS (International Media Support) et ce dans des différents pays concernés par le printemps arabe comme la Tunisie, le Maroc, le Liban et l’Egypte. La situation des femmes, des enfants, des jeunes artistes semblent avoir attiré l’attention de leur regard venu d’ailleurs (le docu sur les artistes Syriens réfugié au Liban est le plus réussi). Le documentaire « Femmes » fait preuve d’une évidente maîtrise technique, sauf que les femmes qu’on voit on un peu le « syndrome de La Marsa ». Ou sont les femmes des quartiers populaires et des régions ?
Les conditions rudimentaires (des sieges en béton) et la projection de ces films (Danois) à une heure tardive ont permis de révéler les cinéphiles les plus courageux qui ont pu résister jusqu’à 3 heures du matin…
Wifek et Mongi A.